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Toi, l’être humain

Écoute ton corps, écoute ton esprit, laisse l’air enva­hir tes bran­chies ter­restres, regarde avec tes yeux d’enfant et n’oublie pas qu’il n’y a rien à faire pour influen­cer le cours de la vie.

Ton exis­tence se meut en cercles spi­ra­lés, tu as l’impression de tour­ner en rond et tu as rai­son. Les pla­nètes font bien depuis des mil­lé­naires le tour de leur unique soleil. Pour­quoi en serait-il autre­ment pour toi ?

Tu pro­viens d’ancêtres qui ont pous­sé leur roue dans le même sens que leurs aïeux. Et toi, ren­du à ton âge, qu’il soit jeune ou avan­cé, te rend compte tout ce qui a été dit et fait se répète comme si per­sonne n’apprenait rien de tout et qu’il faille être aveugle pour avoir la paix, le silence en soi.

Cela ne t’empêchera pas de vivre, car tu as mis les oeillères natu­relles de ta conscience. Tu pour­sui­vras ta course jusqu’à ce que la plante de tes pieds s’amincisse et s’échauffe, jusqu’à ce que tes pou­mons se noient de vide. Et tu tom­be­ras comme le pas­sé des autres.

On se rap­pel­le­ra de toi un temps. On t’aimera pour ce que tu auras été et enjo­li­ve­ra cer­tai­ne­ment ton his­toire afin d’adoucir la sienne. On fini­ra par t’oublier, car les hor­loges cos­miques ont d’autres galaxies à faire bouger.

C’est cela, vivre dans le mys­tère de l’univers. Ne rien y com­prendre et se don­ner le loi­sir de bâtir des cathé­drales d’hypothèses.

Quel était le com­men­ce­ment de tout cela ? Cela existe, un com­men­ce­ment ? Tout n’est-il pas éter­nel­le­ment éphé­mère et durable ? N’y aura-t-il jamais de réponses ? Doit-on se taire alors ?

Sans doute pas. Ce n’est pas ce que nous dicte la vie. Sa parole est sacrée et son geste ven­geur et sa lame est fait d’un glaive auto­ri­taire et sans merci.

Allez, écoute ton corps, bois ton oxy­gène, fais le silence néces­saire pour te soumettre.

Et tu seras sans doute heu­reux, toi l’être humain.

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