automne

Il est inscrit — 2021/11/20
Il s’inscrit dans le sol humide la fin d’une autre saison. L’eau et la mort vont bien ensemble. Le froid qui s’installe est un lent poison qui transforme le rêve des choses vivantes.

Tous les matins — 2021/11/13
Tous les matins, un mélange nouveau de couleurs, une harmonie que les peintres peuvent envier. L’automne poursuit son œuvre intemporelle et cyclique. Tous les matins, un rappel que la roue tourne, jamais tout à fait au même endroit puisque le temps, dans nos têtes, s’empile tel des feuilles mortes, brunes et vertes, serties de jaunes et de vent.

Les photons de l’automne — 2021/11/07
On dit de la mort qu’elle est une chute, mais que sa direction est relative. L’âme serait éternelle et, pour s’incarner dans un corps, elle doive accepter de mourir.

À l’orée d’un nouvel automne — 2021/09/08
Il y a presqu’un an, je me promenais dans le boisé Saint-Sulpice. J’étais en vacances. L’automne avait officiellement commencé alors que nous n’en sommes cette année qu’à ses balbutiements. Comme il arrive souvent lorsqu’on répète les choses, le constat est à peu près identique, même si le regard trouve toujours quelque chose à explorer. Je suis de nouveau en pause après une année à ne presque pas sortir dehors. Je suis doublement vacciné, le virus fait un peu moins peur et les saisons s’en foutent royalement.

Avant de dire adieu — 2020/11/14
Mes vacances d’automne ne sont déjà pas plus nombreuses que la poussière impalpable d’un atome. Le travail a repris ses droits, occupe mon esprit au-delà de ce que j’aurais souhaité, délaissant trop l’écriture.

Une promenade en automne — 2020/09/30
Il a abondamment plu durant la nuit jusqu’aux petites heures du matin. L’automne prend possession de l’horloge. Dire qu’un nouveau cycle commence serait mentir. S’il y a eu un commencement, il date de quelques années à la puissance plusieurs milliards.

Une promenade dans les contrastes — 2020/09/26
L’automne projète ses contrastes. La journée a été chaude, douce pour les badauds qui, malgré le virus, ouvraient grande la bouche au soleil.

Et souviens-toi encore que chacun ne vit que le présent — 2018/09/30
Les feuilles ne semblent pas prêtes de se ternir. Pourtant, à la fin de septembre, elles devraient déjà pressentir la fin. Il y a de ces automnes sans fard et il se peut que celui-ci soit l’un d’eux. Les ramures bruniront et seront dégarnies par un ou deux coups de vent. Le lendemain, il neigera et nous n’aurons pas encore nos bottes à nos pieds.

Je marche — 2017/08/22
Marcher oblige à penser, à regarder le sol et laisser errer son regard sur la matière. D’un pas lent, qui se fait aisément dépasser par l’urgence des autres, je prends conscience que l’été s’achève déjà. J’en ai peu parlé, j’ai laissé aux nuages le soin de laver le ciel, les jardins la tâche d’apaiser les humeurs et mon esprit s’empêtrer dans le brouillard.

Juste avant la neige — 2016/11/20
Deux semaines ont passé sans que je n'écrive ici. J'ai pourtant marché, regardé l'automne. Il est passé du froid au chaud, du soleil au gris, du sec à l'humide. Les feuilles laissent des traces, puis s'amollissent pour de bon.

L'anticouleur — 2016/10/21
La lumière de l’automne n’a pas lieu en ce moment. Il s’agit bien là d’une chronique annoncée. On sort un vêtement plus chaud, si possible imperméable. On se protège davantage des bourrasques.

Éphémères — 2016/10/20
Les arbres n’ont plus de pudeur. Le regard ne se lasse d’aucune feuille. Les matins sont plus humides, le béton absorbe le suc végétal. Il ne restera bientôt qu’une farine vite mangée par le vent et le frimas.

Le mélange des saisons — 2016/10/15
Le froid s’invitant pour la nuit, et l’automne ayant beau nous farcir d’après-midis embaumés, les matins deviennent de plus en plus frais. Il faut maintenant se couvrir un peu, relever le col, craindre que le froid s’en prenne aux bronches. C’est le passage fragile de saison, quand tout se dérègle et que les récurrentes habitudes doivent s’extraire de leur hibernation.

La déesse silencieuse — 2016/10/10
Je me dois de poursuivre sur le thème de la lumière. Au sortir du travail, la semaine passée, il faisait encore trop chaud pour un automne. Les gens marchaient volontiers pieds nus dans le parc, des jeunes, torse et beauté nus, jonglaient. J’avais trop chaud avec mon gilet et mon coupe-vent, comme issu d’une saison trop en avance sur son temps.

Lumière du matin, lumière du soir — 2016/10/03
Lumière du matin, lumière du soir, les arbres se font caresser d’est en ouest, mais les feuilles sont maintenant fatiguées. Tout ce fard estival a fini par se transformer en or, en émeraude, en simple terre cuite.

Le froid, bien sûr — 2016/09/29
Le froid bien sûr et les jours qui, comme un coton bon marché, rapetissent à la première rigueur. J’adore marcher lorsque le matin nous glisse sa lumière fine. J’ai mes pas pour moi, mon rythme solitaire marquant ainsi cette vie d’adulte qui a creusé si peu de sillons.

Les soleils-fleurs — 2016/09/19
Les feuilles commencent à tomber ici. On ne se lasse pas d’annoncer, à chaque année, le début de l’automne. À ce stade, le déclin peut paraître philosophique. L’air semble au faîte de son souffle, déjà empreint de sucs aphones, dense comme celui de ces chambres où s’endorment les mourants.

Nos saisons — 2014/09/28
Évidemment, l'automne inspire le poète. C'est une saison doucereuse, annonçant l'amertume de l'hiver, mais, le beau temps aidant, on ne s'en préoccupe pas encore. Il fait beau, la mort est là à diffuser des parfums d'apaisement, l'air est chaud, la lumière tasse les ombres, mélangeant savamment les couleurs. Tout est à sa place, dans l'ordre des choses. On se sent quasiment éternel.

Les manigances du hasard — 2011/11/30
Le soleil a pu, pendant une heure, se poser sur les objets et les gens. La pluie n'en a cependant pas fini avec nous et les rues se fleureront encore de bruissements mouillés. Les nuages reviennent pour la journée. Il y aura de la neige fondante ce soir. Il fait bon dehors, triste, mais bon.

Étoiles givrées — 2011/11/21
Le froid de ce matin ne prenait pas autant à la gorge que celui, plus agressif, d'hier. Le ciel, cependant, était toujours aussi bleu comme sait bien les faire les contrées nordiques. Sur les surfaces urbaines et mortelles, une givre passagère, envoutée par la lumière.

Le gris, les chats, les regards — 2011/11/19
Il fait gris, il crachote, il fait doux. Lorsque le ciel est couvert, les couleurs prennent une belle valeur, les objets les plus laids nous égaient et nous sortent du sommeil.

La vie se défait — 2011/11/16
Le temps est toujours aussi gris et paisible. On aimerait sans doute davantage de soleil et encore plus de calme, mais on s'en contente tout de même. Se promener chaque matin ainsi me fait un bien immense.

Cette beauté — 2011/11/11
Il semblait n'y avoir, ce matin, de la beauté qu'au sol. Oh, il y avait bien la lumière matinale, la promesse que la journée serait belle. Il y avait bien aussi l'air vivifiant, plus pur que d'habitude - 'automne et l'hiver nous font croire ainsi que le froid aura raison des émanations et déchets toxiques produits par la race humaine - il y avait certes cet anonymat des passants qui me laissaient tranquillement errer.